A la CAF, on gaffe

6 mars 2021

A la CAF, on gaffe

A la  CAF, on ne vote pas, on désigne. Finalement, c’est le plus fort qui gagne, sans avoir eu à livrer bataille. Il y a eu certes une belle – et longue – séance d’échauffement. Un round d’observation entre quatre « champions » dont trois savaient sans doute, dès le départ, que leur ambition se limitait à cet exhibitionnisme qui devait leur assurer une entrée fracassante dans l’histoire du football africain : candidats pshiiittt ! Ils sont venus, ils ont vu et ils ont reculé. Tant pis pour les soutiens officiels et officieux ; pour ceux qui avaient cru que c’était possible.

Le président de la Fifa entouré du candidat sud-africain à la présidence de la Caf (à gauche) et du mauritanien Ahmed Yahya.

Si comme l’a dit le « champion » mauritanien Ahmed Yahya, il faut serrer les rangs, se présenter « en équipe » pour relever le défi du football africain, pourquoi alors avoir engagé le combat ? Des ministres en campagne, des moyens conséquents mobilisés, des concitoyens abusés. Pour dire à la fin : j’ai gagné ! Un poste de vice-président de la CAF au bout d’un arrangement dont les dessous ne sont connus que par les quatre mousquetaires et le maître de cérémonie, le président de la Fifa.

L’Afrique tout entière a perdu. La FIFA a gagné. Elle nous montre l’autre visage du néocolonialisme : l’argent est le nerf de toutes les guerres, y compris dans le sport.

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