Oui, où étiez-vous, messieurs ?
C’est un autre champ de bataille entre la majorité et l’opposition. Une controverse qui relève de la politique politicienne.
L’appartenance ou non à l’ancien régime. La ligne de démarcation est choisie de commun accord : le 3 août 2005, date du coup d’État conduit par Mohamed Ould Abdel Aziz, alors colonel, contre le président Taya.
Si j’ai choisi de « résonner », à mon tour, sur cette question précise c’est pour tenter de couper court à toutes discussions sur un sujet aussi futile. La place des hommes et femmes dans l’ancien système – ou dans l’actuel – ne relève pas d’un quelconque déterminisme. Personne n’est destiné, à vie, pour le pouvoir ou l’opposition. C’est une affaire de circonstances. D’opportunisme plus que d’opportunité. Si le président fait appel à vous, vous pouvez difficilement refuser l’offre de service politique. S’il vous ignore, vous avez le choix entre rester dans l’antichambre du pouvoir, en attendant que sonne votre heure de gloire, ou aller grossir les rangs de l’opposition. Ceci dit, je ne suis pas d’accord avec les hommes du pouvoir qui accablent l’opposition, en affirmant qu’elle est devenue « le refuge de la plupart des anciens barons du régime de Taya », l’homme qui a régné sur la Mauritanie de 1984 à 2005. Certes, la liste que je livre ci-après est loin d’être exhaustive mais elle donne, clairement, une tendance. Les anciens Premiers ministres, à une exception près, sont tous rangés aujourd’hui du côté du pouvoir. Les hommes d’affaires qui comptent également. Concernant les anciens ministres, la majorité fait également le plein face à une opposition « qui n’a rien à offrir », comme on dit. A peine si on ne laisse pas croire que ceux qui y ont élu domicile aujourd’hui y sont contraints et forcés.
En tout cas, la forte présence des anciens ministres de tous les régimes qui se sont succédé en Mauritanie, de l’indépendance à nos jours, dans le camp de la majorité, justifie bien le rapport actuel des forces, et montre que l’alternance n’est pas pour demain. A moins qu’un énième coup d’Etat ne vienne encore perturber les calculs des politiques.
Maintenant, découvrons, ensemble, ces hommes et femmes, qui ont accompagné Taya vingt ans durant, et qui continuent avec son tombeur, Mohamed Ould Abdel Aziz. Face à cette armada politique, le camp de l’opposition affiche une « pauvreté » déconcertante
- Le camp du pouvoir
- Les anciens Premiers ministres :
- Sidi Mohamed Ould Boubacar, ambassadeur
- Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna, ambassadeur
- Sghair Ould M’Bareck , président du Conseil constitutionnel.
- Mohamed Lemine Ould Guig, Inspecteur général d’État.
- Sid’Ahmed Ould Bneijara
– Anciens ministres :
- Mohamed Ould Boilil (actuel président de l’Assemblée national)
- Kaba Ould Elewa
- Kane Moustapha
- Moudir Ould Bouna
- Isselmou Ould Sid’El Moustaph
- Sidi Ould Didi
- Naha Mint Mouknass
- Cheikh Ahmed Ould Zahav
- Mohamed El Moctar Ould Zamel
- Aichetou Mint M’hayham
- Selma Mint Teguedi
- Sidi Ould Khliva
- Sidney Sokhna
- Soumare Oumar
- Camara Ali Gueladio
- Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed
- Ba Bocar Soulé
- Ba Houdou
19 . Dah Ould Abdel Jelil
- Abdel Kader Ould Mohamed
- Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba
- Hamadi Ould Meimou
- Moussa Diagana
- Dahmoud Ould Merzoug
- Salka Mint Bilal Ould Yamar
- Sid’Ahmed Ould El bou
- Zeidane Ould Hmeyda
- Ba Abdoulaye Mamadou
- Noubghouha Mint Tlamid
- Mohamed Ould Haymer
- Diallo Abou Moussa
- Sow Abou Demba
- Yahya Ould Sid El moustaph
- Mohamed Ould Rzeyzim
- Hamoud Ould Ely
- Sidi Ould Samba
- Dah Ould Abdi
- Moustapha Ould Abdalla
- Mohamed Mahmoud Ould Javaar
- Oumar Ould Matalla
- Mohamed Yehdhih Ould Breidelleyl
- Moulay Ould Boukhreyss
- Ahmedou Ould Sidi Ould Hanenna
- Isselmou Ould Mohamed Vall
- Taki Ould Sidi
- Brahim Ould Alioun N’diaye
- Sidi Ould Ahmed Deya
- Sow Adama Samba
- Seniya Mint Sidi Haiba
- Mohamed Mahmoud Ould Abdallahi Ould Boye
- Mohamed Mahmoud Ould Valili
- Mohamed Vadhel Ould Mohamed Lemine
- Zeinebou Mint Mohamed Ould Nahah
- Mohamed Sidiya Ould Mohamed Khaled
- Mehla Mint Ahmed
- Boutrigha Mint Kaber
- Mohamed Ghali Ould Chriv Ahmed
- Mohamed Lemine Ould Khattri
- Deddoud Ould Abdallahi
- Memed Ould Ahmed
- Ba Amadou Racine
- Mintata Mint Hedeid
- Diop Abdoul Hamet
- Mohamed Heibetna Ould Sidi Haiba
- Boullah Ould Mogueya
- Moctar Ould Haye
- Mariem Mint Ahmed Aicha
- Limam Ould Teguedi
- Khattar Ould Cheikh Ahmed
- Mohamed Lemine Salem Ould Dah
- Fatimetou Mint Mohamed Saleck
- Hamoud Ould M’hamed
- Mahfoud Ould Mohamed Ali
- Lemrabott Ould Mohamed Lemine
- Sidi Mohamed Ould Taleb Amar
- Hacen Ould Mohamed
- Hamoud Ould Abdi
- Hamma Ould Soueilem
- Diallo Abou Moussa
- Diabira Bakary
- Cheikh Saadbouh Camara
- Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall
- Abdi Ould Horma
- Cheikh Ahmed Ould Sid’Ahmed
- Bâ Madine
- Cheikh El Kebir Ould Chbih
- Ahmedou Ould Ahmedou
- Cheyakh Ould Ely
- Les hommes d’affaires
- Groupe Noueigued
- Groupe MAOA
- Groupe Tajidine
- Groupe Sahraoui
- Groupe Ehel Ghada
2. Le camp de l’opposition
- Les anciens Premiers ministres
– Yahya Ould Ahmed Waghef, seul ancien Premier ministre (sous Sidi) qui est aujourd’hui à la tête d’un parti d’opposition.
– Les hommes d’affaires
- Groupe Bouamatou
- Groupe Abeidna
– Les anciens ministres
- Ahmed Ould Daddah (Ancien ministre de son frère, opposant, à Taya de 1992 à 2005)
- Messaoud Ould Boulkheir (ancien ministre de Taya auquel il s’est opposé par la suite, et ancien président de l’Assemblée nationale)
- Mohamed Abderrahmane Ould Moine
- Boidieil Ould Houmeid
- Moustapha Ould Abeiderrahman,
- Ahmed Ould Sidi Baba
- Sow Mohamed Deyna
- Louleid Ould Weddad (ancient dircab de Taya)
- Ba Mamadou Alassane
- Isselmou Ould Abdel Kader
- Mohamed Mahmoud Ould Weddady
- Fatimetou Mint Khattri
- Mohamed Vall Ould Bellal
- Mohamed Ould Abed
- Mohamed Ould Smail Ould Abeidna
- Mohamed Sid’Ahmed Lek’hal
- Mohamed Ould Khlil
- Ely Ould Allaf
- Cheikh Sid’Ahmed Ould Babemine
- Mahfoud Ould Bettah
- Mohamed Lemine Ould Deidah