2013 : Pour sortir de la précarité

Article : 2013 : Pour sortir de la précarité
Crédit:
2 janvier 2013

2013 : Pour sortir de la précarité

Arafat, quartier populaire à Nouakchott (photo : Sneiba Mohamed)
Arafat, quartier populaire à Nouakchott (photo : Sneiba Mohamed)

Très sincèrement, tous les mauritaniens veulent voir l’année qui commence, 2013, être la fin de leurs problèmes. Enfin, n’exagérons pas. Qu’elle soit, « moins problématique » que 2012. Ce qui signifie, concrètement, que les conditions de vie des populations s’améliorent. Ici au Sénégal, où je me trouve au moment de l’écriture de ce billet, l’une des mesures annoncées par le président Macky Sall, dans son discours à la Nation à l’occasion du Nouvel An, est l’achat par le gouvernement, en 2013, de quelque 1000 tracteurs ! C’est le cadeau aux populations les plus démunies, à ces millions de personnes qui n’ont pas de salaires (à augmenter ou à rabaisser) et qui ne regardent que la fluctuation des prix des denrées de première nécessité. Certes, en Mauritanie, on n’a pas attendu le nouvel an pour penser aux pauvres, avec des plans « d’urgence » qui se répètent, suivant la même courbe, les mêmes cycles (Ramadan, Sécheresse) et les mêmes finalités. Mais l’occasion est belle, en 2013, pour penser, réellement, à ce qui pourrait être LA solution pour mettre un terme à l’aide qui ne dispense pas de l’aide. Exactement comme ce lien ombilical que la Mauritanie entretient avec ses partenaires économiques et qui fait que, pour l’essentiel de ses projets de développement, elle a toujours besoin de financements extérieurs ; même quand le gouvernement ruse et évoque la part de l’argent public dans ce qu’il appelle les « fonds propres ».

Il est temps que les mauritaniens se fixent comme objectif l’augmentation de leur productivité. Comme au Sénégal voisin, nous devons penser à aller vers l’agriculture. L’option déjà choisie avec les jeunes diplômés dans la wilaya du Trarza est insuffisante ; elle doit être « repiquée »  dans les autres régions agricoles du pays (Brakna, Gorgol, Guidimagha) et même pensée dans d’autres domaines : pêche (à Nouadhibou et à Nouakchott), mines (Zouerate, Akjoujt), élevage (Néma, Aioun, Kiffa), cultures oasiennes (Atar, Tidjikja). Le développement des régions en fonction de leurs spécificités économiques, c’est en fait cela qu’il faut à la Mauritanie pour sortir de la précarité.

 

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