Les drames de 2012 en Mauritanie*

Article : Les drames de 2012 en Mauritanie*
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31 décembre 2012

Les drames de 2012 en Mauritanie*

Débris de l'avion militaire (crédit photo: El Hourriya.net)
Débris de l’avion militaire (crédit photo: El Hourriya.net)

Quelques heures seulement et l’année 2012 entrera dans le passé mais des évènements douloureux ayant marqué la vie des mauritaniens resteront à jamais gravés dans les mémoires, tant ils ont bouleversé l’opinion publique nationale par leur singularité et leur diversité, ayant touché  plusieurs coins du pays, allant de la moughataa  d’Arafat, à Nouakchott, à Akjoujt, capitale de la wilaya de l’Inchiri et des portes  du palais présidentiel à la frontière avec le Mali. Retour sur ces évènements qui ont marqué  l’année 2012.

–          9 février 2012 : L’immolation par le feu d’un enseignant, en ce jour, a ébranlé l’opinion publique nationale, d’autant qu’Abderrahmane Ould Bezed a accompli cet acte devant les portes du palais présidentiel pour protester contre le retard de son salaire pour 6 mois. Cependant, les parents de la victime ont refusé d’accréditer la thèse de l’immolation et ont tout de suite demandé une enquête indépendante pour tirer au clair cette affaire qui finira, deux jours après, par le décès d’Ould Bezeid, le 11 février 2012.

–          12 juillet 2012 : Les mauritaniens se réveillent, à l’aube de ce jour, sur un autre drame d’ampleur nationale : Un avion militaire qui s’écrase, quelques minutes après le décollage, dans un coin de l’aéroport international de Nouakchott. La tristesse était telle quand des citoyens ont accouru sur les lieux, regardant avec impuissance l’appareil mangé par le feu et causé la mort de tous ses occupants. Sept personnes, deux civils, deux douaniers et  quatre militaires, dont un officier, qui se dirigeaient vers la société Tasiast explorant une mine d’or près d’Akjoujt. La prière mortuaire sur ces 7 martyrs (ils étaient dans une mission) s’est déroulée à la mosquée Ibn Abass, dans un climat de tristesse sur l’ensemble du territoire national.

–          15 juillet 2012 : quelques jours seulement après ce drame national, les mauritaniens vont être secoué par la mort, à Akjoujt, suite à une intervention d’une unité de la garde nationale, contre des travailleurs de la MCM (cuivre), de Mohamed Ould Machdouvi. Une bavure qui provoqua une grande colère et failli déborder sur des complications engageant même l’entité tribale mais finit par se tasser quand l’Etat effectua une autopsie à Nouakchott et réussit à apaiser les esprits.

–           17 Août 2012 : Ce jour là, alors que le mois de Ramadan touchait à sa fin, les mauritaniens sont touchés par l’effroyable nouvelle d’un homme qui tue ses quatre enfants d’une manière horrible. Un incident qui, par sa singularité, a jeté une ombre de tristesse sur l’atmosphère de fête à laquelle se préparaient les mauritaniens.

–          8 septembre 2012 : La frontière mauritano-malienne sera le théâtre d’un crime inimaginable, accompli par des soldats maliens contre un groupe de prêcheurs (douat). Les corps de ces mauritaniens partis prêcher la bonne parole de l’Islam reviendront, par avion en Mauritanie pour être enterrés dans le célèbre cimetière de la moughataa de Riadh.

*Ce texte est une traduction de l’arabe faite par moi pour le compte du site « El Hourriya.net ».

 

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