La maladie du Rais : L’info qui vient d’ailleurs

Article : La maladie du Rais : L’info qui vient d’ailleurs
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30 octobre 2012

La maladie du Rais : L’info qui vient d’ailleurs

Ould Abdel Aziz à l’hôpital militaire Percy (Crédit photo: AMI)

Après avoir peiné – vraiment – à avoir des informations crédibles sur la situation de Notre Président, on se voit obligé, maintenant, de scruter l’horizon des médias internationaux. Et, pour une fois, la « Vérité » n’émane pas d’Al Jazeera ou de Rfi, les deux premières références en Mauritanie (pour les communautés arabophone et francophone) mais de la lointaine Kuweit City. Le journal « Al Amba » accorde un espace important (puisque c’est une première du genre) au président mauritanien, à sa santé et à l’état de psychose généralisée qu’il a laissée derrière lui, le 13 octobre dernier, quand l’on a pris la décision (qui ?) de l’évacuer dare-dare vers la France. Et certainement aussi que cette information « de première main », va faire le tour des salons de Nouakchott. Un peu comme le fut, il y a quarante-huit heures celle du site sénégalais Dakaractu, qui a fait  oublier aux mauritaniens que ce journal cite, comme source, un diplomate mauritanien ! Autant dire personne parce qu’il est devenu très facile – trop même – de rechercher le sensationnel en disant : selon un proche, selon un diplomate, selon une source familiale, selon un officier, selon, selon…Et l’on continue à se perdre en conjonctures. A deviser. A deviner. Donc à se  tromper.

Ici à Nouakchott, la bataille rangée s’organise sur le plan médiatique entre la Majorité et l’Opposition. Chaque camp veut faire croire qu’il détient La Vérité, accusant l’autre de manipulations et même de fourberie. On affûte ses armes pour le second round.  Celui où l’on sera obligé de dire si oui ou non le président va revenir pour reprendre son fauteuil vacant. Depuis deux semaines. Ça au moins, personne ne peut le contredire. S’il n’y a pas vacance du pouvoir – pas pour l’instant – il y a quand même vacances du Gouvernement. Eh oui, où sont-ils passés tous ces « ministrés » de la République ? De qui reçoivent-ils les ordres pour la gestion des affaires courantes ? Même ça, on n’est pas en mesure de le savoir. Je vous l’ai dit, le pire est encore devant nous.

Sneiba

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