FIFA : après avoir évité le carton rouge, Blatter sort sur « blessure »

2 juin 2015

FIFA : après avoir évité le carton rouge, Blatter sort sur « blessure »

Sepp Blatter, président démissionnaire de la Fifa (Photo: google)
Sepp Blatter, président démissionnaire de la Fifa (Photo: google)

L’annonce de la démission surprise de Sepp Blatter, m’oblige à reconsidérer un papier que je voulais publier sous le titre : Blatter « l’Africain ». En voici l’entame :

« Je réagis sur le tard à la réélection, pour un cinquième mandat, de Blatter « l’Africain ». Je n’ai rien contre l’homme qui préside aux destinées de la FIFA depuis 1998 mais je trouve que le « montage » que lui et son compère Issa Hayatou, à la tête de la CAF depuis des lustres, ont mis en place pour finir leurs jours en capos de la planète foot, n’est différent en rien aux subterfuges politiques de nos dictateurs africains. Pierre Nkurinziza, notre Aziz national, Kabila et autres chefs de villages, ne réclament qu’un troisième mandat en s’engouffrant dans les brèches de Constitutions très souvent mal ficelées, Blatter et Hayatou courent derrière une présidence à vie !

Je m’étonne que ce pourrissement du monde du sport soit passé par les grandes puissances en pertes et profits. Pourtant, il n’a rien de différent de ces crimes économiques, de ces bouleversements politiques fustigés jour et nuit. La preuve qu’il y a corruption à grande échelle ne doit pas être cherchée trop loin. Le vote des pays africains et asiatiques pour Blatter, l’homme qui dit n’être impliqué ni de loin ni de près à la série de scandales qui ont éclaboussé la FIFA, est une preuve en lui-même. Ces régions ont toujours refusé la démocratie et elles doivent avoir des raisons suffisantes pour tenir tête aux puissances qui régulent le monde. Et quelles raisons « suffisantes » que celles d’être grassement rémunérés. Une place ou deux de plus, lors d’une Coupe du monde, la construction de stades ou l’organisation de sessions de formation sont certes des acquis, mais il est difficile de penser que cela suffit pour que les présidents des fédérations des pays soutenant Blatter consentent à lui accorder un cinquième mandat pour « rien ».

Et puis voilà, la démission, après la nouvelle révélation de haute probabilité de corruption, concernant l’organisation de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, ne fait qu’enfoncer encore plus Blatter. Sa démission est un aveu et, disons-le clairement, une porte ouverte vers une possible inculpation de l’homme. Le scandale au sein de la FIFA et ses conséquences désastreuses pour le monde du foot ne fait que commencer.

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