Présidentielle 2016 aux Etats-Unis : un Noir…une femme ?

13 avril 2015

Présidentielle 2016 aux Etats-Unis : un Noir…une femme ?

Barack Obama et Hilary Clinton (Photo : google)
Barack Obama et Hillary Clinton (Photo : Google)

Elle l’a fait, ou plutôt refait. Hillary Clinton a annoncé, hier, sa candidature à la candidature démocrate pour la prochaine présidentielle, en 2016. L’épouse de l’ancien président Bill Clinton se lance, à nouveau, dans la course à la Maison Blanche, après son ratage de 2008, face à l’actuel président Barack Oboma, qui lui avait raflé, contre toute attente, la candidature démocrate. Mais selon bon nombre d’observateurs, elle tient cette fois, sa revanche contre le mauvais sort. Et, contrairement, à ce que beaucoup d’analystes considèrent comme ses principaux atouts (son statut d’ex-Première Dame et d’ancienne secrétaire d’Etat), ce sera la volonté des Américains de montrer au reste du monde leur « singularité » qui donne sa véritable chance à Hillary Clinton.

En effet, après avoir porté à la présidence de la première puissance mondiale un Noir, chose inconcevable il y a encore trois à quatre décennies, l’Amérique voudrait bien se distinguer en portant une femme à la présidence. Certes, plusieurs pays ont déjà franchi ce pas, mais l’Amérique, indépendante depuis 4 juillet 1776, n’avait pas encore osé.

Après avoir entretenu le suspense pendant de longs mois, Hillary Clinton a annoncé ce dimanche sa candidature à l’investiture démocrate en vue de la prochaine présidentielle en 2016. D’après les pronostics, elle a cette fois-ci 60 % de chances d’être la championne du camp de « l’âne ». Mais son choix, déjà approuvé par Barack Obama, qui ne tarit pas d’éloges envers celle qu’il appelle son « amie » n’est que la première étape d’une course qui sera longue et éprouvante. Le camp républicain, celui de l’éléphant, affûte lui aussi ses armes et on peut être sûr que ce ne sont pas les (bons) candidats qui lui manquent. Le futur adversaire républicain d’Hillary Clinton a l’avantage de la situation « idéale » avec un Congrès composé majoritairement des partisans de l’éléphant (233 contre 199, à la Chambre des représentants et 54 contre 44 au sénat). Le poids électoral de ces élus est-il proportionnel à leur nombre ? C’est là toute la question.

La bataille qui s’annonce sera certes influencée fortement par la personnalité des candidats républicain et démocrate, mais aussi par leur pouvoir de persuasion quant à la manière dont ils comptent aborder les problèmes économiques et sociaux qui troublent aujourd’hui le sommeil des Américains. Là, il faudra attendre le démarrage effectif de la campagne pour apprécier les chances de celle qui aspire à devenir non pas la Première Dame américaine, mais la présidente des Etats-Unis d’Amérique.

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