Une CAN déjà inédite
Je ne suis pas un féru du sport, loin de là mais cette CAN 2013 ne peut laisser indifférent. Déjà l’absence de grandes nations du foot comme l’Egypte, le Cameroun et le Sénégal avait suscité beaucoup de commentaires allant dans le sens d’une « dévalorisation » des affiches qui étaient au programme du premier tour. Certains comme moi n’ont peut être pas vu un seul match de cette CAN, se contentant, chaque jour de foot, de prendre connaissance du résultat. La sortie de la Zambie, champion en titre, de la Tunisie et du Maroc, sans atteindre les quarts de finale, n’a fait que renforcer l’idée qu’on est en face d’une CAN pleine de surprises, malgré tout ce qu’on dit sur son manque d’intérêt sportif le tout se jouant, en fin de compte, entre la Cote d’Ivoire, avec sa constellation de stars, le Ghana et le Nigeria qui sont tous deux des valeurs sûres du foot africain.
D’aucuns considéraient aussi que la particularité de cette CAN 2013 est d’avoir révélé des équipes qu’on n’attendait pas à ce niveau de la compétition, à savoir la très sympathique équipe du Cap Vert, sortie hier, dans la douleur, par le Ghana (2-0) et le Burkina Faso qui continue encore son odyssée, en venant à bout du Togo. On ne peut pas dire la même chose d’un Mali qui est une équipe qui a toujours compté parmi les grands d’Afrique mais qui, dans les circonstances particulières qu’il connait depuis près d’un an, pouvait ne pas être dans les meilleures dispositions pour arriver à ce stade de la compétition. Mais quand les Aigles parviennent à sortir le pays organisateur, l’Afrique du sud, on s’est dit qu’ils ont peut être voulu accompagner le triomphe de leur armée, soutenue il est vrai par la France, pour que la fête à Bamako et dans les grandes villes du nord libérées du joug des groupes islamistes armés, soit encore plus belle. Et, il faut le reconnaître, au stade des demi-finales de cette CAN 2013, les quatre équipes restées en course (deux anglophones, Nigeria, Ghana, et deux francophones, Mali, Burkina) ont pratiquement les mêmes chances de soulever le trophée le dimanche 10 février prochain. En Mauritanie, nos voisins maliens peuvent compter sur nous pour fêter leur victoire – possible – comme nous avons partagé leurs joies d’avoir « retrouvé le nord ».